Comprendre le régime de TVA applicable aux auto-entrepreneurs
Dans le paysage fiscal français, les auto-entrepreneurs bénéficient d’un régime particulier en matière de TVA. Comprendre ce régime est essentiel pour savoir s’il est possible, ou non, de récupérer la TVA sur vos dépenses professionnelles. En 2025, la règle générale veut que l’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise en base de TVA, signifiant qu’il ne facture pas la TVA à ses clients et n’en récupère pas sur ses achats, tant que son chiffre d’affaires reste inférieur aux seuils fixés par la loi.
Ces seuils sont actuellement de 94 300 euros pour les activités de vente de marchandises et de 36 500 euros pour les prestations de services. Dépasser ces plafonds implique une sortie automatique du régime de franchise et l’obligation de facturer la TVA. Dès lors, l’auto-entrepreneur devient redevable de la TVA, ce qui ouvre la porte à la récupération de la TVA sur les dépenses professionnelles.
Un aspect important à considérer est la possibilité d’opter volontairement pour un régime réel de TVA, même sans dépasser ces seuils, afin de pouvoir récupérer la TVA sur ses achats. Cette option est stratégique pour certains auto-entrepreneurs dont les dépenses en TVA sont significatives, comme ceux investissant dans du matériel coûteux ou ayant des besoins importants en services professionnels.
- Régime de franchise : Pas de TVA facturée ni récupérée.
- Sortie de franchise : Obligation de facturer et possibilité de récupérer la TVA.
- Option volontaire : Choix du régime réel pour récupérer la TVA avant seuils.
Pour gérer ces démarches, il est conseillé d’utiliser le portail officiel des impôts ou de consulter des outils dédiés tels que Shine ou VotreComptePro, qui proposent une interface facilitant le suivi fiscal et la déclaration de TVA. Ces plateformes sont particulièrement indiquées pour ceux souhaitant anticiper leurs obligations et optimiser leur fiscalité.
| Régime TVA | Facturation TVA | Récupération TVA | Seuils (2025) |
|---|---|---|---|
| Franchise en base | Non | Non | Ventes : 94 300 € Prestations : 36 500 € |
| Régime réel (option ou dépassement) | Oui | Oui | Sans limites |
Pour en savoir plus sur ces modalités, il est intéressant de visiter des ressources spécialisées comme ce guide complet de la micro-entreprise en 2025 ou le site officiel du Portail Auto-Entrepreneur.

Quelles dépenses permettent à un auto-entrepreneur de récupérer la TVA ?
Le cœur du sujet pour l’auto-entrepreneur désireux de récupérer la TVA porte sur la nature des dépenses concernées. La loi est précise : seules les dépenses faites dans le cadre strict de l’activité professionnelle peuvent être envisagées pour un remboursement potentiel de TVA.
Mais quels sont les types de dépenses sur lesquelles vous pouvez raisonnablement espérer récupérer la TVA ? Il s’agit notamment :
- Des achats de matériel et équipements nécessaires à l’exercice de votre activité (ordinateurs, logiciels, outillage spécifique).
- Les consommables professionnels (fournitures de bureau, produits liés à la production).
- Les services liés à l’activité (consultants, experts-comptables, formations professionnelles, solutions digitales comme Accountable ou ComptaCom pour la gestion comptable).
- Frais de location d’espaces professionnels, uniquement si ces espaces sont assujettis à la TVA, par exemple un bureau en coworking. Attention : les loyers classiques, notamment pour des locaux non assujettis, ne permettent pas la récupération.
- Frais liés aux consommations d’eau, gaz, électricité au prorata de l’usage professionnel réel.
- Frais de déplacement spécifiques, notamment les courses en taxi, péages et stationnement liés à l’activité.
Cependant, certains postes sont fermement exclus :
- Les loyers non assujettis, comme les baux classiques d’habitation ou commerciaux simples sans TVA.
- Les cotisations d’assurance professionnelle qui ne supportent pas de TVA.
- Les achats personnels ou hors activité, bien entendu.
| Type de dépense | Récupération TVA possible | Conditions |
|---|---|---|
| Matériel professionnel | Oui | Facture complète avec TVA et usage pro |
| Services (consultants, formations) | Oui | Justificatifs précis obligatoires |
| Loyers coworking | Oui | Locaux assujettis à la TVA |
| Loirs classiques | Non | Non assujettis à la TVA |
| Assurances | Non | Pas de TVA |
Demander systématiquement des factures détaillées, comme le rappelle le portail impots.gouv.fr, est fondamental : un ticket de caisse simple ne suffit pas, exception faite de certains frais ponctuels de restauration à moins de 150 euros pour lesquels la facture n’est pas obligatoire.
Comment choisir d’opter pour le régime réel et récupérer la TVA en auto-entreprise ?
L’option pour le régime réel de TVA est une décision stratégique qui mérite d’être étudiée avec soin avant d’être prise. Elle vous permettra non seulement de facturer la TVA à vos clients, mais aussi, surtout, de récupérer la TVA sur vos achats et dépenses professionnelles.
Cette démarche passe par des étapes précises et s’accompagne de certaines obligations :
- Déclaration d’option auprès de l’administration fiscale : Vous devez informer le Service des Impôts des Entreprises (SIE) de votre souhait d’opter pour le régime réel, souvent via le site officiel impots.gouv.fr ou votre compte URSSAF.
- Mise en place d’une comptabilité rigoureuse : La gestion de la TVA exige une tenue comptable précise, notamment la conservation des factures d’achats et ventes, ainsi que la déclaration des montants collectés et déductibles.
- Déclarations régulières : En règle générale, vous devez déposer des déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles selon votre chiffre d’affaires et la nature de votre activité.
Pour accompagner cette transition, de nombreux outils digitaux comme LegalPlace, BPI France ou encore ComptaCom mettent à disposition des ressources et des services dédiés à la gestion fiscale et comptable adaptés aux auto-entrepreneurs.
| Étape | Description | Outils recommandés |
|---|---|---|
| Déclaration d’option | Informer le SIE via impots.gouv.fr ou URSSAF | Portail officiel, URSSAF |
| Comptabilité adaptée | Organisation et archivage des factures TVA | LegalPlace, ComptaCom |
| Déclarations TVA | Soumission mensuelle ou trimestrielle des déclarations | VotreComptePro, BPI France |
Une anecdote révélatrice : Marie, auto-entrepreneure en graphisme, avait sous-estimé l’importance de la comptabilité lors de son option réelle. Elle a vite compris, grâce à l’accompagnement d’un guide complet sur la TVA, que la précision était la clé pour maximiser la récupération et éviter des redressements fiscaux.

Les justificatifs nécessaires pour prétendre à la récupération de la TVA
Un point crucial souvent source de litiges est la présentation de justificatifs conformes pour pouvoir récupérer la TVA. Sans ces documents, l’administration fiscale ne reconnaît pas la déduction, même si la dépense était légitime.
Pour un auto-entrepreneur en régime réel, chaque dépense doit être accompagnée d’une facture complète comprenant :
- Le nom et l’adresse du fournisseur
- La date d’émission de la facture
- Le numéro de facture
- Le détail des biens ou services vendus
- Le montant hors taxes, le taux et le montant de la TVA
- Le nom et l’adresse du client (l’auto-entrepreneur)
Un ticket de caisse ne suffit pas sauf pour certains frais comme mentionné précédemment. L’archivage est important et doit être transparent et organisé, car lors d’un contrôle de l’URSSAF ou de l’administration fiscale, ces pièces seront demandées.
| Type de justificatif | Utilisation | Validité pour récupération TVA |
|---|---|---|
| Facture complète | Acheter matériel, services | Oui |
| Ticket de caisse (restauration < 150 €) | Frais repas | Oui |
| Ticket de caisse classique | Petits achats non pro | Non |
Pour faciliter le suivi et l’archivage des justificatifs, plusieurs applications mobiles et plateformes telles que Accountable et VotreComptePro proposent des systèmes de numérisation et de classement automatisés.
Comment gérer les dépenses mixtes et la TVA au prorata
La question de la récupération de la TVA peut se compliquer lorsqu’une dépense concerne à la fois un usage professionnel et personnel. Par exemple, une facture d’électricité ou d’eau pour une maison où se trouve un bureau.
Dans ces cas, il est nécessaire d’appliquer une règle de calcul au prorata, basée sur la surface ou le temps d’utilisation affecté à l’activité professionnelle. Cette méthode garantit un respect scrupuleux des règles fiscales et évite les sanctions.
- Déterminer la part de la dépense liée à l’usage professionnel (surface bureau / surface totale).
- Appliquer ce pourcentage au montant total TTC de la facture.
- Ne récupérer que la TVA afférente à la part professionnelle estimée.
Cette démarche requiert une rigueur particulière, car le contrôle fiscal peut être très pointilleux dans l’évaluation de cette proportion.
| Type de dépense | Usage professionnel (%) | Montant total | TVA récupérable |
|---|---|---|---|
| Électricité bureau à domicile | 20 % | 100 € TTC | TVA sur 20 € HT |
| Eau consommation pro | 15 % | 50 € TTC | TVA sur 7,50 € HT |
Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter le guide sur les notes de frais et les règles associées qui détaille ces calculs et leurs justifications.

La récupération de la TVA sur les frais de déplacements spécifiques
Une particularité qui peut surprendre les auto-entrepreneurs est la récupération limitée de la TVA sur les frais de déplacement. En général, les dépenses liées aux transports ne sont pas toutes éligibles à la déduction de la TVA.
Voici les frais généralement admis :
- Courses en taxi : la TVA est récupérable sur ces factures, indispensables pour le déplacement professionnel.
- Péages autoroutiers : ces dépenses supportent la TVA déductible, à condition d’avoir une facture détaillée.
- Frais de stationnement : également éligibles à la récupération dans le cadre professionnel.
En revanche, les frais liés aux transports en commun, comme le métro ou le bus, ne sont généralement pas assujettis à la TVA, et donc non récupérables.
| Type de dépense | Récupération TVA | Conditions |
|---|---|---|
| Taxi | Oui | Facture avec TVA |
| Péage | Oui | Facture détaillée |
| Stationnement | Oui | Justificatif clair |
| Transports en commun | Non | Pas de TVA |
Pour bien gérer ces frais, l’usage d’outils de gestion de notes de frais intégrés à des plateformes comme Accountable ou Shine facilite la traçabilité et évite les erreurs dans la récupération.
Les implications fiscales et risques liés à la récupération de la TVA en auto-entreprise
Récupérer la TVA en tant qu’auto-entrepreneur, notamment après avoir opté pour le régime réel, nécessite une vigilance accrue. En effet, cette démarche engage tant au niveau fiscal qu’administratif.
Les risques les plus fréquents concernent :
- L’absence de justificatifs conformes, qui peut entraîner un refus de la déduction et donc un redressement fiscal.
- Le non-respect des règles de calcul au prorata, exposant à des pénalités en cas de contrôle.
- Erreur dans les déclarations périodiques qui peut provoquer des frais supplémentaires ou des majorations.
Afin d’éviter ces pièges, il est recommandé de :
- Tenir des archives parfaites et organisées de toutes les factures.
- Effectuer une revue régulière avec votre expert-comptable ou conseiller fiscal.
- Utiliser des outils de gestion performants comme ceux proposés par LegalPlace ou BPI France.
| Risque | Conséquence | Prévention |
|---|---|---|
| Pas de justificatifs | Redressement fiscal | Archivage rigoureux |
| Prorata mal appliqué | Pénalités | Calculs précis avec logiciel |
| Erreur déclaration | Majorations | Accompagnement expert |
Comme le souligne un expert en gestion fiscale rencontré lors d’un webinaire BPI France : « La rigueur et la transparence sont les meilleurs alliés de l’auto-entrepreneur face à l’administration fiscale. »

Astuce : utiliser des plateformes spécialisées pour faciliter la récupération de TVA
À l’ère du numérique, plusieurs solutions en ligne facilitent grandement la gestion de la TVA pour les auto-entrepreneurs. Ces plateformes simplifient non seulement la tenue de vos comptes, mais aussi la récupération des taxes et la génération des documents nécessaires.
Quelques exemples pertinents :
- Accountable : une application intuitive pour gérer vos factures, vos dépenses et bénéficier d’un suivi personnalisé du point de vue fiscal.
- Shine : une banque en ligne pensée pour les entrepreneurs, intégrant directement un gestionnaire de TVA et de notes de frais.
- VotreComptePro : un portail complet permettant de centraliser toutes les procédures administratives, déclaration URSSAF et TVA incluses.
- ComptaCom : un service d’accompagnement comptable offrant des conseils adaptés à chaque étape.
- LegalPlace : pour la gestion juridique et fiscale, notamment lors de changements de régime ou de formalités courantes.
| Plateforme | Fonctionnalités | Avantages clés |
|---|---|---|
| Accountable | Gestion factures, suivi TVA | Interface simple et conseils personnalisés |
| Shine | Banque en ligne + gestion TVA | Centralisation des opérations bancaires et fiscales |
| VotreComptePro | Déclarations URSSAF & fiscales | Plateforme officielle et sécurisée |
| ComptaCom | Accompagnement comptable | Conseils experts adaptés aux auto-entrepreneurs |
| LegalPlace | Gestion juridique et fiscale | Adapté aux formalités réglementaires |
En intégrant ces outils dans votre quotidien, la gestion de votre TVA se fait plus fluide et sécurisée. Une stratégie gagnante pour se concentrer sur votre cœur de métier.
Conseils pour optimiser la gestion de la TVA et éviter les pièges courants
Une récupération efficace de la TVA repose sur une organisation méthodique et la maîtrise des règles fiscales. Voici quelques conseils pratiques pour mieux anticiper et gérer cette fiscalité complexe :
- Anticiper le besoin de TVA : évaluez dès le lancement ou avant le dépassement des seuils si l’option pour le régime réel est pertinente.
- S’assurer d’obtenir des factures conformes : ne pas hésiter à redemander une facture complète si le fournisseur omet certaines mentions obligatoires.
- Conserver les justificatifs dans un système organisé : privilégiez les applications permettant la numérisation rapide, comme sur VotreComptePro ou Accountable.
- Effectuer des déclarations dans les délais : le non-respect des échéances entraîne des pénalités financières.
- Collaborer étroitement avec un expert fiscal : même si vous êtes autonome, un professionnel peut éviter des erreurs coûteuses.
| Conseil | Avantage | Outil ou méthode |
|---|---|---|
| Anticipation | Optimiser le régime fiscal | Simulateurs en ligne, conseils BPI France |
| Factures conformes | Assurer la validité comptable | Vérification manuelle systématique |
| Numérisation justificatifs | Gain de temps, traçabilité | Application Accountable, VotreComptePro |
| Éviter pénalités | Alertes calendaires sur plateformes | |
| Accompagnement expert | Fiabilité accrue | Experts-comptables, LegalPlace |
En adoptant ces bonnes pratiques, la gestion de votre récupération TVA gagne en sérénité, valorisant votre activité et libérant du temps pour votre développement.
Quand un auto-entrepreneur doit-il facturer la TVA ?
L’auto-entrepreneur doit facturer la TVA dès qu’il dépasse les seuils de chiffre d’affaires fixés par la loi ou s’il opte volontairement pour le régime réel de TVA.
Puis-je récupérer la TVA sur tous mes achats professionnels ?
Non, seules certaines dépenses justifiées et facturées avec TVA peuvent faire l’objet d’une récupération, comme le matériel professionnel ou certains services. Les loyers classiques et assurances ne sont pas éligibles.
Comment faire une déclaration de TVA en tant qu’auto-entrepreneur ?
La déclaration de TVA doit être effectuée sur le portail impots.gouv.fr, mensuellement ou trimestriellement selon l’activité et le chiffre d’affaires, une fois que vous êtes redevable de la TVA.
Quelles plateformes recommandées pour gérer la TVA efficacement ?
Des solutions comme Accountable, Shine, VotreComptePro, ComptaCom et LegalPlace offrent des outils adaptés pour faciliter la gestion, l’archivage et les déclarations de TVA.
