Lorsque l’on parle de gestion d’entreprise et d’optimisation des coûts, la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) apparaît comme un sujet incontournable pour les décideurs comme pour les gestionnaires de flottes automobiles. En 2025, cette taxe, complexe et souvent méconnue, connaît un cadre réglementaire précis, impliquant plusieurs critères dont les émissions de CO₂, la puissance fiscale, mais aussi l’usage et le type de motorisation des véhicules. Que vous pilotiez une flotte Renault, Peugeot ou Mercedes-Benz, ou que vous soyez un expert-comptable accompagnant des entreprises utilisateurs de véhicules Ford, Toyota ou Nissan, comprendre comment calculer la TVS est une compétence clé pour anticiper les dépenses et rester conforme.
Des barèmes qui varient au fil du temps aux subtilités propres aux véhicules hybrides ou loués, chaque élément compte pour maîtriser la facture définitive. Une lecture attentive de ces règles vous permettra non seulement d’ajuster votre stratégie d’acquisition ou d’entretien, mais également d’exploiter au mieux les exonérations ou abattements disponibles en 2025. Plongeons sans tarder dans l’univers du calcul de la TVS, en décrivant ses mécanismes et en illustrant par des cas pratiques la manière dont les marques iconiques comme Citroën, Volkswagen ou Mazda sont impliquées dans ces enjeux.
Le fonctionnement détaillé de la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) en 2025
La TVS est une taxe annuelle qui s’applique aux véhicules détenus ou utilisés par une entreprise, quel que soit leur mode d’acquisition – achat, location longue durée ou leasing. Cette taxe vise à taxer les véhicules d’entreprise en fonction de leur impact environnemental et de leur puissance administrative. Depuis janvier 2006, la réglementation a évolué pour intégrer les normes environnementales dans le calcul, rendant le système à la fois plus complexe et plus juste.
Les critères de calcul selon la date de mise en circulation
Un premier point crucial est la distinction entre les véhicules mis en circulation avant ou après le 1er juin 2024. Ceux qui ont été immatriculés après cette date obéissent désormais au dispositif NEDC (Nouvelle Procédure d’Homologation des Véhicules), qui base le calcul des émissions de CO₂ sur un barème par tranches. Cette méthode tranche par tranche établit des taux d’imposition progressifs, d’exonérations aux montants dépassant plusieurs milliers d’euros, ce qui invite à une gestion afin de limiter les impacts fiscaux.
Pour les véhicules dont la première mise en circulation date d’avant le 1er juin 2024, et qui n’entrent pas dans ce dispositif, c’est le système classique basé sur la puissance fiscale exprimée en chevaux administratifs qui s’applique. Ce double régime impose aux entreprises possédant des flottes diversifiées, par exemple intégrant plusieurs modèles de BMW, Volkswagen ou Toyota, de bien analyser chaque segment.
Les véhicules concernés : de la Renault Clio à la Mercedes-Benz Classe C
En pratique, toutes les voitures, utilitaires légers et autres véhicules de tourisme détenus par une société sont visés par la TVS dès lors qu’ils sont immatriculés au nom de l’entreprise – cela inclut aussi bien les petits modèles urbains comme une Peugeot 208 que des modèles plus puissants comme une BMW Série 5 ou une Mercedes-Benz Classe C. L’utilisation a aussi son importance : certains véhicules exclusivement affectés à la location de courte durée peuvent échapper à la taxation dans certains cas.
- Véhicules concernés : voitures particulières, véhicules utilitaires légers, véhicules mixtes.
- Véhicules exclus : véhicules utilisés pour transports publics, engins agricoles, certains véhicules diplomatiques.
- Critère durée : pour les locations, la TVS s’applique uniquement au-delà de 30 jours consécutifs.
Type d’usage | Durée | TVS due |
---|---|---|
Location courte durée | Moins de 30 jours | Exonération |
Location moyenne durée | 30 à 90 jours | 1 trimestre |
Location longue durée | 90 à 180 jours | 2 trimestres |
Location très longue durée | 180 à 270 jours | 3 trimestres |
Ce fonctionnement particulier peut dérouter, mais il est essentiel pour les gestionnaires de flottes incluant par exemple plusieurs véhicules Citroën, Ford ou Mazda de bien anticiper leurs obligations fiscales à chaque échéance annuelle.

Comment calculer la TVS en fonction des émissions de CO₂ : le barème NEDC en détail
Le dispositif NEDC appliqué aux véhicules immatriculés après le 1er juin 2024 a profondément modifié le calcul de la TVS. Il repose désormais sur un barème progressif qui applique un tarif spécifique par quantité de grammes de CO₂ émis par kilomètre – un critère écologique qui impacte directement les coûts pour les véhicules polluants. Ce modèle encourage naturellement les entreprises à privilégier des véhicules à faibles émissions, favorisant ainsi l’adoption de modèles hybrides ou électriques, tels que ceux proposés par Toyota, Nissan et Volkswagen. La prise en compte de ce critère environnemental reflète les attentes sociétales et la volonté d’une fiscalité plus juste et incitative.
Le barème est segmenté en plusieurs catégories :
Catégorie d’émission | Taux d’émission CO₂ (g/km) | Taux de la taxe (€/g/km) | Montant TVS (€) |
---|---|---|---|
Très faible | 0-49 | 0,000 € | Exonéré |
Faible | 50-59 | 1 € | 50 € à 59 € |
Modérée | 60-99 | 2 € | 120 € à 198 € |
Elevée | 100-119 | 4,5 € | 450 € à 535,50 € |
Très élevée | 120-139 | 6,5 € | 780 € à 903,50 € |
Extrêmement élevée 1 | 140-159 | 13 € | 1.820 € à 2.067 € |
Extrêmement élevée 2 | 160-189 | 19,5 € | 3.120 € à 3.695,50 € |
Extrêmement élevée 3 | > 190 | 29 € | > 5.510 € |
- Encouragement écologique : les véhicules hybrides et électriques bénéficient souvent d’exonérations ou de tarifs réduits.
- Critère d’homologation : les chiffres d’émissions sont ceux mesurés selon la norme NEDC, qui peut différer selon le constructeur.
- Conséquences financières : un véhicule ancien et puissant, comme une BMW avec un moteur thermique performant, peut générer une TVS très élevée.
Pour illustrer, un véhicule émettant 155 g/km de CO₂ sera taxé à 13 € par gramme sur sa tranche, résultant en une taxe dépassant 1.800 €, ce qui représente un poids non négligeable dans la gestion des budgets d’une société.
Le mode de calcul par puissance administrative pour les véhicules hors dispositif NEDC
Pour les véhicules immatriculés avant le 1er juin 2024 ne répondant pas au dispositif NEDC, le calcul de la TVS se base sur la puissance administrative, également appelée chevaux fiscaux. Ce système, bien qu’ancien, reste essentiel pour la grande majorité des véhicules de société, notamment ceux de marques comme Renault, Peugeot ou Citroën qui dominent encore les flottes dans certaines catégories.
Le montant de la TVS est déterminé en cumulant les frais selon des paliers progressifs de puissance administrative :
Puissance administrative (CV) | Tarif marginal (€/CV) | Montant cumulatif TS (€) |
---|---|---|
Jusqu’à 3 | 1.500 | 1.500 |
4 à 6 | 2.250 | 3.750 (1.500 + 2.250) |
7 à 10 | 3.750 | 7.500 (1.500 + 2.250 + 3.750) |
11 à 15 | 4.750 | 12.250 (1.500 + 2.250 + 3.750 + 4.750) |
16 et plus | 6.000 | 18.250 (1.500 + 2.250 + 3.750 + 4.750 + 6.000) et plus |
- Calcul progressif : chaque tranche de chevaux fiscaux est taxée à un tarif spécifique.
- Exemple concret : un véhicule à 9 CV sera taxé à 7.500 €, comme la somme des tranches précédentes.
- Impact stratégique : limiter la puissance fiscale est un levier intéressant pour réduire le montant de la TVS.
Malgré sa simplicité apparente, ce système pousse les entreprises à réfléchir à la sélection des modèles qu’elles intègrent à leur flotte. Une Nissan Pulsar faiblement puissante ou un Mazda 3 peuvent donc offrir un avantage économique pertinent face à des véhicules plus imposants mais plus coûteux en termes de taxe.

TVS et véhicules hybrides : un dispositif fiscal en pleine évolution
Les véhicules hybrides occupent une place singulière dans le paysage automobile d’entreprise. En 2024, ces modèles bénéficiaient d’exonérations partielles, notamment sur la taxe relative aux émissions de CO₂, selon des critères liés à leur motorisation (électricité, hydrogène, gaz naturel, essence, superéthanol E85) et à leur puissance administrative. Les entreprises disposant de flottes hybrides et écologiques, comme celles utilisant des hybrides Toyota ou des modèles Volkswagen hybride rechargeable, pouvaient donc optimiser leur imposition.
Pour 2025, la donne a changé. L’exonération de la taxe CO₂ a été retirée, rendant obligatoire le paiement de la TVS pour tous les véhicules, hybrides inclus. Néanmoins, le législateur a introduit des abattements spécifiques pour accompagner cette transition :
- Superéthanol E85 : les hybrides roulant à ce carburant bénéficient d’un abattement de 40 % sur les émissions de CO₂ retenues pour le calcul.
- Puissance fiscale : une réduction de deux chevaux fiscaux s’applique aux véhicules hybrides dont la puissance n’excède pas 12 CV.
- Limitation : ces mesures ne concernent pas tous les hybrides, excluant ainsi certains moteurs essence ou diesel.
Cette politique fiscale, fine et ciblée, implique que les gestionnaires de flotte doivent être extrêmement vigilants et bien informés sur les caractéristiques précises des véhicules utilisés. Par exemple, une Citroën hybride essence peut ne pas bénéficier des mêmes exonérations qu’une Nissan hybride roulant au superéthanol.
TVS et véhicules en location : règles spécifiques à maîtriser
La location de véhicules par une entreprise engage des règles particulières concernant la TVS. Si la durée de la location est inférieure à 30 jours, l’entreprise est exempte de la taxe, ce qui peut influer notablement sur la gestion financière d’une flotte par des sociétés utilisant largement les services de leasing ou location longue durée (LLD).
Au-delà de ce seuil, la TVS est calculée au prorata selon la durée d’usage :
- Location entre 30 et 90 jours : un trimestre de TVS est dû.
- Location entre 90 et 180 jours : deux trimestres sont pris en compte.
- Location entre 180 et 270 jours : trois trimestres sont dus.
- Au-delà de 270 jours : la taxe est calculée à l’année pleine.
Durée de la location | Trimestres de TVS dus |
---|---|
Moins de 30 jours | 0 (exonération) |
30 – 90 jours | 1 |
90 – 180 jours | 2 |
180 – 270 jours | 3 |
Plus de 270 jours | 4 (année complète) |
Bien maîtriser ces règles permet non seulement d’anticiper les montants à prévoir, mais aussi de négocier avec les loueurs pour des durées optimales. Une entreprise ayant recours régulièrement à la location, comme un organisme utilisant plusieurs Ford ou Mazda en LLD, bénéficiera ainsi d’une stratégie plus fine pour réduire son imposition.

Les abattements liés aux indemnités kilométriques sur la TVS
Lorsque les entreprises remboursent à leurs salariés ou dirigeants des indemnités kilométriques pour l’utilisation de véhicules professionnels, cela peut influencer le calcul de la TVS. Ces dépenses représentent une forme indirecte de dédommagement pour l’usage du véhicule, impliquant une interaction fiscale subtile entre coûts et taxes.
Le système d’abattement en vigueur permet aux sociétés de bénéficier :
- d’une exonération partielle ou totale de la taxe sur les émissions de CO₂,
- d’une réduction possible du montant total de la TVS liée aux polluants atmosphériques.
Le mécanisme repose souvent sur la justification des déplacements, du kilométrage déclaré et des montants payés. Par exemple, une société remboursant l’usage d’une Mazda ou d’une Peugeot via des indemnités kilométriques doit veiller à ce que ces remboursements soient corrects et bien documentés pour profiter pleinement des allégements fiscaux.
Type de remboursement | Effet sur TVS | Conditions |
---|---|---|
Indemnités kilométriques remboursées | Exonération ou réduction partielle de la taxe | Justification des dépenses, respect barèmes kilométriques |
Pas de remboursement | Taxe intégrale due | – |
Gérer efficacement ces remboursements demande une coordination entre service RH, comptabilité et gestion de parc, un enjeu clé pour les groupes comme Mercedes-Benz ou Volkswagen qui prônent souvent l’innovation managériale dans la gestion de leurs services.
Comparaison des impacts TVS selon les marques automobiles en entreprise
Pour comprendre concrètement comment la TVS pèse sur les coûts d’une entreprise, il est utile d’observer la variation des taxes selon les marques et les modèles fréquemment utilisés. Le marché français, marqué par la présence de marques nationales comme Renault, Peugeot et Citroën, mais également par une forte présence des constructeurs internationaux tels que BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen ou Ford, présente une diversité importante.
- Marques françaises : souvent privilégiées pour leur rapport coût-performance et leurs faibles puissances fiscales en versions récentes.
- Marques allemandes : Mercedes-Benz, BMW ou Volkswagen offrent plus de puissance et souvent plus d’émissions, augmentant la TVS.
- Marques japonaises : Toyota, Nissan ou Mazda, recours à des motorisations hybrides ou économiques permettant de réduire la TVS.
Marque | Modèle représentatif | Puissance fiscale (CV) | Émission CO₂ (g/km) | TVS approximative (€) |
---|---|---|---|---|
Renault | Clio E-Tech Hybrid | 5 | 90 | ~180 € (barème NEDC) |
Peugeot | 308 BlueHDi | 7 | 110 | ~500 € (barème NEDC) |
Citroën | C5 Aircross Hybrid | 8 | 60 | ~120 € (barème NEDC) |
Volkswagen | Golf GTI | 10 | 135 | ~880 € (barème NEDC) |
Mercedes-Benz | Classe C 220d | 12 | 140 | ~1.900 € (barème NEDC) |
BMW | Série 3 320i | 11 | 145 | ~1.850 € (barème NEDC) |
Toyota | Corolla Hybrid | 4 | 75 | ~150 € (barème NEDC) |
Ford | Focus EcoBoost | 7 | 120 | ~535 € (barème NEDC) |
Nissan | Leaf électrique | 2 | 0 | Exonéré |
Mazda | 3 Skyactiv-D | 6 | 105 | ~475 € (barème NEDC) |
Cette analyse montre qu’il est non seulement essentiel de bien calibrer la flotte en fonction des besoins, mais aussi de privilégier certains modèles hybrides ou électriques pour diminuer la charge fiscale globale.
Outils et ressources pour maîtriser le calcul de la TVS au quotidien
Dans un environnement fiscal complexe, les dirigeants et managers doivent s’appuyer sur des outils fiables pour suivre l’évolution de leurs coûts liés à la TVS. Plusieurs solutions existent :
- Calculatrices en ligne : sites spécialisés proposent des simulateurs adaptés aux dernières règles de 2025 pour estimer rapidement la TVS.
- Logiciels de gestion de flotte : intégrant des modules dédiés à la fiscalité auto, ils permettent un suivi automatisé et des alertes personnalisées.
- Conseils d’experts : sollicités lors des renouvellements ou acquisitions, pour optimiser la sélection des modèles selon la réglementation.
En complément, les entreprises peuvent se former, à travers des webinars ou ateliers proposés par des spécialistes du secteur automobile et fiscal, pour garantir la meilleure maîtrise possible. Par exemple, les grands comptes utilisant des flottes renault ou Peugeot bénéficient souvent de programmes dédiés à la gestion écologique et fiscale.
FAQ sur le calcul et les spécificités de la TVS pour les entreprises
- Q : Quels véhicules sont exonérés de la TVS en 2025 ?
R : Les véhicules électriques sont exonérés de la TVS sur les émissions de CO₂. Les hybrides roulant au superéthanol E85 bénéficient d’un abattement partiel. Les véhicules d’usage public spécifique ou agricole sont aussi exclus. - Q : Comment optimiser la TVS pour une flotte multi-marques ?
R : En priorisant les véhicules à faibles émissions et faibles puissances fiscales, et en privilégiant la location courte durée ou le recours aux hybrides bénéficiant d’abattements. - Q : Le calcul de la TVS change-t-il en cas de location ?
R : Oui, la durée de location détermine le nombre de trimestres de TVS à payer, avec exonération en dessous de 30 jours. - Q : La TVS est-elle due pour les véhicules hybrides depuis 2025 ?
R : Oui, contrairement à 2024, la taxe sur les émissions CO₂ s’applique désormais à tous les hybrides, avec des abattements spécifiques. - Q : Puis-je déduire les indemnités kilométriques pour réduire ma TVS ?
R : Le remboursement d’indemnités kilométriques permet une exonération partielle ou totale de la taxe, sous conditions strictes de justification.