La taxe d’habitation a longtemps représenté un sujet épineux pour de nombreux locataires en France. Avec les évolutions législatives récentes, notamment la suppression progressive puis totale de cette taxe sur les résidences principales, il est essentiel pour chaque locataire de comprendre les tenants et aboutissants de cette contribution. Entre exonérations, conditions de paiement, et exceptions liées aux résidences secondaires, le paysage fiscal s’est complexifié. Ce guide exhaustif vous éclaire sur le fonctionnement actuel de la taxe d’habitation pour les locataires et vous montre comment anticiper cet aspect de votre budget logement avec sérénité.
La taxe d’habitation locataire : évolution et cadre légal à connaître
Décortiquons d’abord les fondations de la taxe d’habitation pour les locataires, afin de saisir comment elle s’applique aujourd’hui en 2025. La taxe d’habitation était auparavant due par tous les occupants d’un logement, qu’ils soient propriétaires ou locataires, sur leur résidence principale. Toutefois, à partir de la loi de finances pour 2018, une réforme significative a été initiée, conduisant à une suppression progressive et finalement complète de cette taxe pour les résidences principales.
Cette suppression s’est effectuée par vagues d’exonérations applicables entre 2018 et 2023, principalement destinées à alléger la charge fiscale des ménages modestes. Cette mesure, reflétant une volonté d’équité fiscale, a permis d’accompagner les foyers aux revenus limités en réduisant leur taxe d’habitation par paliers :
- 2018 : baisse de 30 % pour les ménages éligibles,
- 2019 : réduction portée à 65 %,
- 2020 : exonération totale pour les bénéficiaires de la première vague,
- 2021 à 2023 : même schéma appliqué progressivement aux autres ménages modestes.
Depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation sur les résidences principales n’est plus à régler ni par les propriétaires ni par les locataires quel que soit leur revenu. Cette avancée fiscale s’est accompagnée d’une simplification administrative notable, diminuant ainsi le recours aux services tels qu’Impots.gouv pour ces calculs.
Un tableau explicatif résume ces étapes :
Année | Réduction sur taxe d’habitation | Groupes concernés |
---|---|---|
2018 | 30% | Ménages modestes débutant la réforme |
2019 | 65% | Même groupe que 2018 |
2020 | Exonération totale | Ménages modestes de la première vague |
2021 – 2023 | Progression des exonérations jusqu’à 100% | Ménages modestes restant au-delà de 2018 |
Depuis 2023 | 100% pour tous les résidences principales | Locataires et propriétaires |
Cette transformation profonde a permis de soulager le budget des locataires, une évolution clé à intégrer dans la gestion de ses finances personnelles.

Quels logements sont désormais soumis à la taxe d’habitation pour les locataires ?
Alors que les résidences principales sont exonérées de taxe d’habitation depuis 2023, il reste essentiel pour les locataires de bien comprendre quelles catégories de logements sont encore concernées. En 2025, seuls les logements considérés comme résidences secondaires ou certains logements vacants peuvent parfois générer une taxe.
Un point important est que la taxe d’habitation est toujours due par les occupants de logements classés comme résidences secondaires. Par exemple, si vous louez une maison pour les vacances ou un appartement en ville que vous n’habitez pas à l’année, vous serez redevable de cette taxe auprès de l’administration fiscale.
Par ailleurs, pour un locataire d’une résidence secondaire, la redevance télévisuelle n’est plus applicable depuis 2020, ce qui allège une charge supplémentaire. En revanche, la taxe des ordures ménagères continue à incomber au locataire et peut ainsi figurer sur les charges récupérables du bail.
Pour vous aider à identifier si votre logement est soumis à la taxe d’habitation, voici quelques critères pratiques :
- Type d’occupation : résidence principale vs résidence secondaire,
- Durée d’occupation : locataire en occupation permanente ou occasionnelle,
- Déclaration fiscale : en cas d’occupation d’une résidence secondaire à titre gratuit ou location,
- Situation particulière : logement vacant non occupé, soumis à une taxe additionnelle.
Sur le site Service-public, de nombreuses explications détaillent cette distinction ainsi que les obligations des locataires. Il est aussi conseillé aux locataires de consulter des sources comme Locataires.org ou L’ADIL pour une meilleure compréhension des droits liés au logement.
Type de logement | Taxe d’habitation due ? | Commentaires |
---|---|---|
Résidence principale (locataire occupant à l’année) | Non | Exonération totale depuis 2023 |
Résidence secondaire | Oui | Taxe applicable, sauf exonerations spécifiques |
Logement vacant | Variable | Sous conditions peut entraîner une taxe additionnelle |
Les exonérations spécifiques pour les locataires : quand et comment en bénéficier ?
Bien que la suppression générale de la taxe d’habitation sur la résidence principale ait simplifié la vie des locataires, certains cas d’exonérations spécifiques méritent d’être approfondis, notamment pour ceux occupant une résidence secondaire ou dans des situations particulières.
Parmi ces cas, on peut citer :
- Occupation gratuite ou prêt entre proches : Lorsque le logement est prêté à titre gratuit, il est nécessaire de déclarer cette situation aux services fiscaux via une déclaration d’occupation pour bénéficier d’une exonération.
- Séjour en établissement spécialisé : Les personnes quittant leur résidence principale pour entrer en maison de retraite, en centre de soins de longue durée, peuvent à leur demande être exonérées de taxe sur l’ancien logement, devenu résidence secondaire.
- Revenus modestes et avantages sociaux : Même si la suppression concerne la plupart des résidences principales, certains foyers peuvent bénéficier d’exonérations partielles ou totales en fonction de leur situation financière et patrimoniale.
Voici comment procéder pour faire valoir une exonération :
- Identifier la situation spécifique applicable (établissement spécialisé, prêt à titre gratuit, etc.),
- Constituer un dossier avec preuves et justificatifs (certificat de résidence, déclaration d’occupation, avis de situation de la CAF),
- Remplir le formulaire adéquat ou contacter directement le centre des finances publiques du lieu d’imposition,
- Suivre la procédure sur Impots.gouv ou via le service public pour confirmation et validation.
Situation | Condition d’exonération | Procédure |
---|---|---|
Prêt à titre gratuit | Déclaration d’occupation obligatoire | Déclaration au service des impôts |
Séjour en établissement spécialisé | Justificatifs de domicile et d’entrée | Demande au centre des finances publiques |
Ménages modestes | Revenus sous seuils fixés | Automatique ou sur demande, selon situation |
Connaître ces subtilités contribue à mieux anticiper ses finances et éviter des paiements inattendus. Pour vous accompagner dans vos démarches, des plateformes renommées comme SeLoger ou PAP proposent régulièrement des guides et conseils personnalisés.

Comment est calculée la taxe d’habitation pour les locataires occupant une résidence secondaire ?
Le mode de calcul de la taxe d’habitation pour un locataire touche principalement les logements considérés comme résidences secondaires. Le montant de cette taxe repose sur plusieurs variables clés qu’il est essentiel de comprendre pour éviter les mauvaises surprises en début d’année fiscale.
Les éléments principaux qui pénètrent dans le calcul sont :
- La valeur locative cadastrale du logement, qui correspond à une estimation cadastrale du potentiel locatif annuel du bien,
- Les taux fixés par la commune et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), en fonction des budgets locaux,
- Les exonérations, abattements ou majorations spécifiques prévues par la loi, notamment en fonction du statut du logement et du locataire.
Dans la pratique, le calcul s’effectue ainsi :
- Estimation de la valeur locative cadastrale par l’administration fiscale,
- Application du ou des taux d’imposition locaux, généralement compris entre 5% et 15%,
- Intégration d’éventuels abattements (personnes handicapées, faibles revenus) ou exonérations partielles,
- Notification du montant final au locataire qui doit s’acquitter de la somme avant la date limite.
Critères | Description | Impact sur le montant |
---|---|---|
Valeur locative cadastrale | Estimation annuelle fiscale du loyer potentiel | Base principale du calcul |
Taux d’imposition | Fixé par la commune et l’EPCI | Selon les politiques budgétaires locales |
Exonérations & abattements | Conditions liées à la situation du locataire ou du logement | Réductions ou suppressions partielles ou totales |
Comprendre ses composantes permet aussi à un locataire de mieux négocier ses charges locatives ou de se renseigner auprès du Fnaim, le syndicat des professionnels de l’immobilier, pour anticiper ces coûts.
Les incidences du non-paiement de la taxe d’habitation pour un locataire
Le non-respect du paiement de la taxe d’habitation peut avoir des conséquences importantes, même si la taxe sur la résidence principale est supprimée depuis 2023 pour les locataires. En effet, pour ceux qui occupent une résidence secondaire, cette obligation demeure et le non-paiement peut entraîner des sanctions financières et administratives sérieuses.
Les conséquences principales sont :
- Intérêts de retard calculés automatiquement en cas de paiement tardif,
- Majoration de 10% en cas de non-règlement après mise en demeure,
- Recouvrement forcé pouvant entraîner saisies sur salaire ou compte bancaire,
- Inscriptions négatives pouvant compliquer vos démarches administratives ou bancaires.
De plus, cette situation impacte la relation locative et peut mettre en cause la confiance entre locataire et propriétaire. Pour éviter ces pièges, il est conseillé de recourir aux conseils de la CAF ou de consulter des experts locaux comme ceux de CAF ou LocService qui offrent un accompagnement personnalisé.
Situation | Conséquence financière | Conséquence administrative |
---|---|---|
Paiement en retard | Intérêts à taux légal | Relances fiscales |
Non-paiement après relance | Majoration de 10% | Procédures de recouvrement |
Refus persistant de paiement | Mesures forcées (saisie) | Inscription au fichier des incidents |
Anticiper la taxe d’habitation en la comprenant dans son ensemble peut transformer une source potentielle de stress en une démarche maîtrisée. Ce faisant, vous optimisez votre gestion budgétaire au quotidien.

L’impact de la taxe d’habitation sur le marché locatif en 2025
Depuis l’abolition de la taxe d’habitation sur les résidences principales, le marché locatif a subi plusieurs ajustements, influencés par ce changement fiscal. Pour les locataires, cette réforme a été un souffle de soulagement financier, mais elle a aussi modifié certaines pratiques dans la gestion immobilière.
De nombreux bailleurs, notamment via des organismes comme Fnaim, ont dû adapter leurs modes de calcul des charges locatives, pour intégrer plus justement les taxes réellement à leur charge versus celles restant dues par les locataires, telles que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Le paysage du marché locatif a ainsi vu apparaître :
- Une révision des contrats de location pour expliciter clairement les charges récupérables,
- Un renforcement des conseils aux locataires via des plateformes reconnues comme Locataires.org ou L’ADIL,
- Une amélioration de la transparence sur les coûts liés au logement,
- Une prise en compte accrue de la valeur locative dans les négociations de loyers, notamment dans les zones tendues.
Conséquence | Impact sur locataires | Impact sur propriétaires |
---|---|---|
Diminution des charges fiscales à la charge du locataire | Réduction du budget logement | Rééquilibrage du montage financier |
Révision des charges récupérables | Clarification des paiements | Adaptation contractuelle et comptable |
Plus de transparence dans la location | Confiance accrue | Optimisation des rapports locatifs |
Les démarches à suivre pour déclarer ou contester la taxe d’habitation en tant que locataire
Bien que la taxe d’habitation sur les résidences principales ait été supprimée, la vigilance reste de mise pour les locataires occupant une résidence secondaire ou dans des situations particulières où la taxe pourrait s’appliquer. Il est important de maîtriser les procédures de déclaration, de contestation et de suivi pour éviter des erreurs ou des surcoûts injustifiés.
Pour faire une déclaration ou contester une taxe :
- Accéder à votre espace personnel sur Impots.gouv,
- Consulter les notifications et avis d’imposition transmis par le centre des finances publiques,
- Vérifier la correcte affectation du logement et la nature de la taxe appliquée,
- En cas d’erreur, déposer une réclamation en ligne ou via courrier recommandé au service des impôts compétent,
- Conserver toute la correspondance et justificatifs en cas de litige ultérieur.
Cet accompagnement est primordial et recommandé pour éviter la perte de vos droits. Des sites spécialisés comme PAP ou LocService fournissent régulièrement des tutoriels détaillés sur ces démarches.
Étape | Action | Conseil |
---|---|---|
Consultation | Vérifier avis d’imposition sur Impots.gouv | Vérifier l’adresse et le type de logement |
Réclamation | Déposer un recours en cas d’erreur | Passer par le site ou par courrier recommandé |
Suivi | Conserver les échanges | Préparer la défense en cas de litige |

Comment la taxe d’habitation influence-t-elle la gestion budgétaire des locataires ?
Même si la taxe d’habitation sur la résidence principale a disparu, la compréhension de cette taxe et de ses implications reste un élément fondamental dans la préparation du budget des locataires, notamment ceux ayant un pied-à-terre, ou sous certaines conditions particulières.
Il est important de considérer que certaines charges liées au logement, comme la taxe des ordures ménagères ou les charges locatives, impactent encore le budget mensuel. Savoir distinguer ces dépenses aide à anticiper les ressources nécessaires pour un logement serein.
Liste des principaux postes budgétaires à considérer :
- Le loyer hors charges,
- Les charges locatives (entretien, eau, chauffage collectif),
- La taxe des ordures ménagères,
- Les éventuelles taxes locales pour chacune des résidences secondaires ou logements particuliers.
Un tableau comparatif montre l’évolution du poids fiscal et financier entre avant et après la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale :
Poste | Avant 2023 | Après 2023 |
---|---|---|
Taxe d’habitation (résidence principale) | À la charge du locataire | Exonérée |
Taxe des ordures ménagères | À la charge du locataire | À la charge du locataire |
Charges locatives | Variable selon bail | Variable selon bail |
Cette mutation fiscale est une opportunité pour les locataires de redéployer leur budget logement vers d’autres projets personnels ou professionnels. C’est aussi un levier d’amélioration de leur qualité de vie, apportant une stabilité financière durable.
La taxe d’habitation est-elle due pour un locataire occupant une résidence principale ?
Depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation sur la résidence principale est supprimée pour tous les locataires.
Un locataire peut-il être exonéré de taxe d’habitation pour une résidence secondaire ?
Oui, sous certaines conditions comme le prêt à titre gratuit ou l’absence d’occupation du logement, il est possible de bénéficier d’exonérations.
Comment savoir si je dois payer la taxe d’habitation sur mon logement ?
Il faut vérifier si votre logement est classé en résidence principale ou secondaire et consulter votre avis d’imposition sur Impots.gouv.
Quelles sont les conséquences du non-paiement de la taxe d’habitation ?
Cela peut entraîner des intérêts de retard, une majoration, des démarches de recouvrement ou des saisies.
Où trouver des conseils pour gérer ma taxe d’habitation ?
De nombreux sites comme Service-public, Locataires.org, L’ADIL, SeLoger ou PAP offrent des ressources pratiques et fiches conseils.